Lettre n° 2885

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Elloul 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée. Vous me décrivez ce que vous avez vécu, avec les membres de votre famille et vous me dites que vous ne réussissez pas ce que vous entreprenez. Vous concluez en affirmant qu’en votre âme, vous êtes un Juif désirant mettre en pratique les Mitsvot de notre Torah. Néanmoins, vous n’êtes pas pratiquant et vous ne respectez pas le Chabbat.

Pour ce qui concerne la vie physique, si quelqu’un affirme, jour et nuit, qu’il a foi en l’apport positif de la nourriture, désire en recevoir et en consommer, ses propos resteront inutiles à son corps, tant qu’il n’aura pas effectivement mangé. Peu à peu, il s’affaiblira et, au final, il n’aura même plus la force d’expliquer l’effet positif de la nourriture.

Or, il en est strictement de même pour la vie morale. On peut dire souvent que l’on désire mettre en pratique les Mitsvot, évoquer leur apport positif. Néanmoins, si on ne les applique pas, l’âme ne se renforce pas. Puis, manquant de ce qui lui est nécessaire, elle s’affaiblit de plus en plus, comme c’est le cas pour le corps.

Il est donc inutile de chercher une autre raison pour laquelle vous ne réussissez pas ce que vous entreprenez. Le manque de pratique des Mitsvot en est la cause. Certes, on peut observer différentes personnes qui ne pratiquent pas et connaissent tout de même la réussite. Mais, nous n’avons pas part aux Desseins de D.ieu. Nous ne savons pas pourquoi Il récompense l’un, plus tôt et l’autre, plus tard. Nous ne pouvons expliquer ce changement.

Vous écrivez vous-même dans votre lettre que vous avez foi en la Torah. Or, celle-ci proclame, dans les dix Commandements, la nécessité de respecter le Chabbat et la récompense que l’on reçoit, en le faisant. Et, il en est de même pour toutes les autres Mitsvot, que vous ne citez pas dans votre lettre.

Si vous voulez suivre mon conseil, faites immédiatement vérifier toutes les Mezouzot de votre maison, pour vous assurer qu’elles sont cachères, conformément à la Hala’ha. Vous commencerez à mettre les Tefillin, chaque jour de semaine, comme le veut le Hala’ha. Vous direz au moins le Chema Israël et la prière des dix huit bénédictions. Vous introduirez de la nourriture cachère, dans votre maison. Bien évidemment, tout ceci s’ajoute au respect du Chabbat.

Vous mentionnez, dans votre lettre, le Rav Yona Edelkop. Il vous viendra donc sûrement en aide pour mettre tout cela en pratique. Il vous montrera, en outre, comment on met les Tefillin. Si vous faites tout cela pendant quelques temps, je suis convaincu que vous réussirez ce que vous entreprendrez.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles et en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,