Lettre n° 28

Par la grâce de D.ieu,
A mon ami, distingué jeune homme,
le Rav Moché Elyahou Guerlitski,
Montréal, Canada

Je vous salue et vous bénis,

J'ai bien reçu votre invitation et celle de vos frères, élèves de la Yechiva, pour assister à la célébration de vos fiançailles.

Je vous en remercie, mais, pour des raisons indépendantes de ma volonté, je ne pourrai pas m'absenter d'ici durant ces quelques jours et je dois donc me contenter de prendre part à votre joie à distance, mais je serais près de vous par l'esprit.

Je vous adresse, par la présente, mes souhaits pour que D.ieu, qui possède le début et la fin, bénisse cette union. Une épouse permet, en effet, de révéler physiquement cette bénédiction et de connaître l'opulence matérielle.

En l'occurrence, le début fait allusion à l'introduction du service de D.ieu, qui consiste à Le craindre et la fin correspond à la liberté véritable, à la révélation de la royauté céleste que l'on obtiendra dans le monde futur, lorsque l'on sonnera du grand Choffar et que tous s'empliront de crainte.

De plus, le début et la fin soulignent également que la révélation céleste est à la mesure de l'effort accompli ici-bas.

Je conclurai par une belle explication que j'ai entendue de mon beau-père, le Rabbi Chlita, à l'issue du Chabbat Noa'h 5691, après qu'il ait prononcé un discours 'hassidique intitulé "Tu feras une fenêtre dans l'arche":

"Voici comment l'on étudie, dans le Gan Eden, le verset «tu feras une fenêtre dans l'arche». Il faut illuminer cette arche. Ainsi, notre D.ieu sera réellement le Maître du monde, dont les réceptacles seront forgés là-haut. Concrètement, l'Admour Hazaken insuffla la vie physique à quelqu'un en développant cette explication."

Je conclus en émettant le voeu que D.ieu vous accorde un bien visible et tangible et je salue, avec amour, tous les élèves de la Yechiva.

* * *

Je ne sais pas si vous disposez du texte de ce discours 'hassidique de 5691 et je le joins donc à la présente. L'explication qui vient d'être citée y est longuement développée. Je n'en possède que cet exemplaire et je vous prie donc de me le restituer. Je vous en remercie d'avance.