Lettre n° 2797

Par la grâce de D.ieu,
7 Tamouz 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jeudi de la Parchat Beaalote’ha, dans laquelle vous me décrivez brièvement votre vie, ce qui vous est arrivé et votre situation actuelle.

Vous connaissez sûrement l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel celui qui sert D.ieu comme il convient ne doit pas se tromper sur sa propre personne, ni à droite ni à gauche(1). Il ne doit pas se rabaisser plus que de mesure et, bien évidemment, il ne doit pas se rehausser plus qu’il ne faut.

Or, vous écrivez que vous êtes incapable de servir D.ieu avec votre cœur(2) alors que vous devriez rejeter totalement une telle idée. En effet, chaque Juif en est capable, dès lors que la sainte Torah l’exige de tous. Car, “ le Saint béni soit-Il n’agit pas par traîtrise envers Ses créatures ”(3).

Mais, en l’occurrence, s’applique la décision de nos Sages, qui disent : “ celui qui dit ne pas avoir fait d’effort et avoir, néanmoins, connu le succès, ne le crois pas ”. Bien plus, ce principe est vérifié, dans ce domaine, beaucoup plus que pour ce qui concerne l’étude de la Torah, comme l’explique le Kountrass Ets ‘Haïm(4), selon lequel, à l’époque actuelle, “ l’autre côté ”(5) s’oppose à la prière beaucoup plus qu’à l’étude de la Torah.

Vous dites que vous influencez vos amis et, plus généralement, ceux que vous rencontrez, afin qu’ils se rapprochent du service et de la crainte de D.ieu. J’en suis satisfait. Il s’agit là d’un grand mérite, qui vous apportera une bénédiction accrue et la réussite en tous vos besoins, matériels et spirituels.

Vous évoquez également le parti que l’on vous propose. A mon avis, vous examinerez également d’autres propositions et le moment venu, vous verrez ce qu’il y a lieu de faire. Pour ce qui est de votre seconde question, que devrez-vous faire après votre mariage et quel sera alors votre activité, nous avons le temps d’en reparler. En effet, un mariage est éternel. Il ne faut donc pas se dépêcher d’accepter la première proposition.

Vous parlez également de la situation morale de vos parents. Il serait bon qu’ils fassent la connaissance, là où ils résident, des personnes pratiquantes ou, encore mieux, de ‘Hassidim. Vous demanderez à ces personnes pratiquantes de chercher à les influencer positivement et de les rapprocher de notre Père Qui se trouve dans les cieux.

Vous connaissez sans doute les coutumes de l’anniversaire(6). Vous serez donc appelé à la Torah, vous donnerez de la Tsédaka avant les prières de Cha’harit et de Min’ha. Si c’est un Chabbat, vous le ferez à la veille de ce jour. Vous aurez une étude supplémentaire de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout.

Puisse D.ieu faire que cette année soit fructueuse pour vous, dans l’étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout, de même que dans la pratique des Mitsvot de la meilleure façon.

Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit,

M. Schneerson,

Notes

(1) Ni par complaisance, ni par sévérité excessive.
(2) De prier avec ferveur.
(3) En leur demandant ce qu’elles ne sont pas capables de faire.
(4) Du Rabbi Rachab, père du précédent Rabbi.
(5) Celui des forces du mal.
(6) Voir, à ce sujet, la lettre n°2670.