Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre du dimanche de la Parchat Mikets, de même que la précédente, avec ce qui y était joint(1). J’ai été satisfait de prendre connaissance des cours et des études que vous avez instaurés dans les classes dont vous assumez la responsabilité. Il est certain que vous connaîtrez la réussite.
Néanmoins, une telle organisation me paraît très prenante, puisqu’elle vous conduit à terminer votre journée vers minuit, alors que les études reprennent à neuf heures du matin. Or, on doit surveiller la santé de son corps, qui exerce son effet sur l’effort de l’âme. Lorsque ce jeune homme était ici, je lui ai demandé qu’il étudie le moyen de prendre la responsabilité d’une partie des études, afin que vous puissiez vous reposer et reprendre des forces.
J’ai lu, avec plaisir, dans vos deux lettres, que vos efforts sont couronnés de succès. Nos Sages disent celui qui reçoit les bienfaits de D.ieu ne…(2). En conséquence, j’ai bon espoir qu’à l’avenir, vous continuerez à observer, de manière effective, la divine Providence en tout ce qui vous concerne. de la sorte, votre travail sera facilité et plus enthousiaste. Dès lors, les réalisations seront elles-mêmes accrues.
Vous me demandez les documents officiels pour les élèves qui viendront poursuivre leurs études à la Yechiva Loubavitch, ici même. J’ai transmis leurs noms au bureau de la Yechiva, qui vous contactera sûrement.
En un moment propice, je donnerai lecture de la liste d’élèves que vous m’avez transmise près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que ceux-ci connaissent la réussite dans leur étude de la Torah pénétrée de crainte de D.ieu.
Vous m’interrogez, à titre personnel, sur le principe d’une union(3) avec une jeune fille issue d’une famille séfarade. D’après ce que vous me dites dans votre lettre, cette famille respecte la Torah et les Mitsvot. Il est donc bon que cette union se fasse au plus vite, puisque la jeune fille accepte le principe du port de la barbe(4). De même, elle a donné son accord pour se couvrir la tête.
D’après les informations qui nous parviennent, les familles séfarades respectent scrupuleusement les lois de la pureté familiale. Vous pouvez donc rassurer vos parents car, ces dernières années, il y a eu de nombreuses unions entre des familles ashkénazes et séfarades, à la satisfaction des unes et des autres.
Puisse D.ieu faire que vous bâtissiez très prochainement un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot, telles qu’elles sont illuminées par le luminaire de la Torah, qui est l’enseignement de la ‘Hassidout. Ce sera une maison ‘hassidique au plein sens du terme.
En vous transmettant mes salutations et en attendant de vos bonnes nouvelles, avec ma bénédiction pour une considérable réussite, matérielle et spirituelle.
N. B. : Vous me dites que vous retardez le mariage car, pour l’heure, vous n’avez pas les moyens d’assurer votre propre subsistance. Je n’en suis pas satisfait. Vous connaissez l’affirmation de nos Sages, citée et commentée par le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Bera’ha(5), selon laquelle le Saint béni soit-Il accorde à l’homme ce qui lui permet de subvenir aux besoins de son épouse.
Je vous joins une copie de ma lettre, adressée à tous à l’occasion de la fête de la libération du 19 Kislev(6), dont le contenu reste valable, tout au long de l’année. Sans doute vous sera-t-elle utile pour vos activités.
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°2361.
(2) Ne les perd pas rapidement.
(3) Du destinataire de cette lettre.
(4) Du fiancé.
(5) Vezot Habera’ha.
(6) Il s’agit de la lettre n°2292.