Lettre n° 213

Par la grâce de D.ieu,
Veille du Chabbat Parchat Tetsavé 5706,

Au distingué jeune homme, 'Hassid qui craint D.ieu,
le Rav M. Z.(1),

Je vous salue et vous bénis,

A) Je vous remercie de m'avoir transmis l'appel que vous avez reçu des "gardiens des murailles" de Jérusalem. Si vous en avez la possibilité, vous devez leur interdire formellement de faire usage du nom de mon beau-père, le Rabbi Chlita et de réimprimer ses anciennes lettres s'il ne les a pas autorisés à le faire.

Bien évidemment, cette interdiction ne doit pas être faite en mon nom. Elle émanera plutôt d'un groupe de 'Hassidim 'Habad. Si vous effectuez une démarche quelconque, dans ce domaine, vous voudrez bien me le faire savoir.

B) Je vous remercie de m'avoir communiqué la lettre de Shanghai, indiquant ce qui a été imprimé là-bas(2). Le Rav A. Pariz(3) a reçu le même courrier et je leur(4) ai transmis les conseils de mon beau-père, le Rabbi Chlita, en la matière, qui constituent un large programme d'édition(5). S'ils acceptent notre proposition, beaucoup de bien pourra en découler. Je vous restitue la lettre, que vous trouverez ci-jointe.

C) L'élève de la Yechiva Witski a pris vos livres. Vous en avez sans doute connaissance.

D) J'espère que la séquence de discours 'hassidiques Maïm Rabim(6) et le fascicule intitulé "le Tséma'h Tsédek et le mouvement de la Haskala" paraîtront la semaine prochaine, peut-être aussi le recueil des causeries du Rabbi(7), en ronéotype. Je me suis aperçu que le montant que vous devez(8) est particulièrement important.

Comment peut-on vous adresser des livres et multiplier les dettes, alors que le manque de moyens nous empêche de publier des livres indispensables pour nos activités éducatives? Pendant les cinq dernières années, comment n'avez-vous pas trouvé, dans votre pays, au moins un ou deux donateurs, qui puissent offrir deux ou trois mille(9)? Ce montant aurait couvert tout ce que nous vous avons envoyé durant ces deux ou trois ans.

Il est regrettable qu'il soit nécessaire de perdre du temps à faire les comptes et à vous rappeler la nécessité de payer vos dettes.

E) J'espère pouvoir transmettre à l'imprimerie, dès la semaine prochaine, le recueil des causeries de l'été 5700(10), à partir du 9 Adar(11). Ce livre a été attribué à monsieur Dalfon(12).

Compte tenu des additifs, je pense que l'impression coûtera environ quatre cents dollars. Le livre aura entre 128 et 140 pages, comme le Kountrass Torat Ha'hassidout. Pour l'heure, il(13) a transmis cent soixante quinze(9). Enverra-t-il le reste et quand? Vous voudrez bien me le faire savoir au plus vite, afin que l'impression n'en soit pas retardée.

F) Qu'en est-il des remarques que vous avez sur le Koutrass Torat Ha'hassidout(14)?

Le Kountrass Bikour Chicago(15) énonce le proverbe suivant: "Il faut vivre avec le temps"(16).

Les commentateurs de la Torah se demandent pour quelle raison l'autel intérieur est défini dans une Paracha indépendante, celle de Tetsavé, que nous étudions cette semaine et non avec tous les autres instruments du Sanctuaire. On consultera, à ce propos, le Ramban et le Sforno.

On peut en expliquer la raison, d'après la 'Hassidout. Le Likouteï Torah explique, en effet, que l'autel intérieur fait allusion à l'aspect profond du coeur, qui transcende même l'intellect, bien qu'il se trouve dans le corps, faisant allusion au Sanctuaire et au Temple, et non dans la tête, qui correspond au Saint des Saints.

La forme du service de D.ieu symbolisée par l'autel intérieur est donc celle qui émane de l'essence de l'âme et ne trouve aucun équivalent dans tous les autres instruments du Sanctuaire(...). D'autres discours 'hassidiques précisent que l'autel de terre et de pierres(17) symbolise la partie superficielle du coeur et un simple reflet de sa dimension profonde. L'autel intérieur, en revanche, représente la quintessence de cette dimension et non un simple reflet. Le Likouteï Torah explique tout cela.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(18)

Notes

(1) Le Rav Mena'hem Zeev Gringlass, de Montréal.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°208.
(3) Le Rav Avraham Pariz.
(4) Aux 'Hassidim qui se trouvent à Shanghai.
(5) Voir, à ce propos, les lettres n°214, 227, 239 et 245.
(6) Du Rabbi Maharach.
(7) Rachab. Voir la lettre n°211.
(8) Pour les livres déjà envoyés.
(9) Dollars.
(10) 1940, du précédent Rabbi.
(11) Date à laquelle le précédent Rabbi arriva aux Etats Unis pour s'y installer.
(12) De Montréal, qui devait en financer l'impression. Voir, à ce propos, la lettre n°208.
(13) Monsieur Dalfon.
(14) Voir, à ce propos, la lettre n°208, au paragraphe F.
(15) Du précédent Rabbi, reprenant les commentaires qu'il donna lors de sa visite dans cette ville.
(16) C'est-à-dire avec la Paracha de la semaine, dont la fin de la lettre donne un commentaire.
(17) L'autel extérieur.
(18) Des éditions Kehot.