Lettre n° 1994

Par la grâce de D.ieu,
26 Tévet 5713,
Brooklyn, New York,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai eu de vos nouvelles avec plaisir, grâce à la conversation téléphonique que vous avez échangée avec le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, aux multiples accomplissements, Rav H. M. A. Hadakov(1). Vous lui avez parlé de votre rencontre avec le Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre fidèlement aux besoins communautaires, Rav Elyahou Simpson.

Vous avez pris une bonne décision, en un moment propice et fructueux, celle de consacrer, avec l’aide de D.ieu, une partie des revenus que vous procureront les sources de la compagnie de Béer Cheva(2) à différentes causes de Tsédaka fondées et dirigées par moi, dans l’esprit de mon beau-père, le Rabbi, chef d’Israël.

Vous connaissez le dicton que nous avons entendu de mon beau-père, le Rabbi(3), selon lequel un Juif, lorsqu’il prend, ici-bas, la bonne décision de donner de la Tsédaka et d’y consacrer une somme importante, peut parfois, au moment de son engagement, ne pas avoir les moyens de le tenir. En pareil cas, D.ieu lui accorde aussitôt l’opulence matérielle, de sorte qu’il soit à même de tenir son engagement.

Je suis convaincu qu’il en sera de même pour vous, même si cela n’a pas été le cas jusqu’à maintenant. En effet, vous et votre associé avez pris cette décision de tout votre cœur. D.ieu a donc sûrement déjà tranché que vous devez connaître l’opulence et la réussite. Ainsi, vous aurez les moyens de tenir votre engagement, avec un cœur joyeux et une main large.

L’une des explications qui est donnée sur la formation du pétrole est la suivante. Les corps des animaux morts, lorsqu’ils subissent une forte pression, se transforment, peu à peu, en pétrole, dont on se sert pour se chauffer et pour s’éclairer.

Vous connaissez le dicton du saint Baal Chem Tov, selon lequel tout ce qu’un Juif voit ou entend, est un indice que D.ieu lui envoie, afin qu’il en tire un enseignement pour son service de D.ieu et pour la mission qui lui est confiée ici-bas. Combien plus est-ce le cas quand il s’agit d’une situation avec laquelle on est fréquemment confronté. Celle-ci doit délivrer une leçon à chacun d’entre nous, s’appliquant à la mission que nous devons assumer en ce monde.

Il faut méditer à tout cela, comprendre que la matière est dépourvue de toute existence intrinsèque. L’homme peut s’en apercevoir par ses propres moyens, vérifier qu’il tire sa vitalité de son âme. D.ieu attache celle-ci à un corps. En conséquence, elle doit exercer une pression sur ses désirs et ses attraits matériels.

Lorsque l’âme exerce sur le corps la pression qui convient, celui-ci, ne possédant pas de vitalité intrinsèque, acquiert alors la capacité de réchauffer et d’éclairer tout l’entourage. La signification de tout cela est bien claire et ne rend nécessaire aucun autre développement.

Je vous réitère mon souhait et ma bénédiction pour que D.ieu vous accorde la réussite et l’opulence, en tout ce qui vient d’être dit. De la sorte, vous pourrez mettre en pratique votre bonne résolution, bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer, à l’heure actuelle.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav ‘Haïm Morde’haï Aïzik ‘Hadakov, directeur du secrétariat du Rabbi.
(2) Vraisemblablement des sources de pétrole, selon le contenu de la suite de cette lettre.
(3) Voir les Iguerot Kodech du précédent Rabbi, additif à la lettre n°2597.