Par la grâce de D.ieu,
26 Tévet 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres du septième jour de ‘Hanoukka, du jeudi de la Parchat Vaygach et du mardi de la Parchat Vaye’hi, avec ce qui y était joint. Je vous répète encore une fois ce que je disais avant votre voyage. Celui-ci connaîtra la réussite, matérielle et spirituelle à la fois.
De fait, l’une dépend de l’autre(1), car “ Israël est une nation unique sur la terre ” et vous consulterez, à ce sujet, les deux versions d’Igueret Hakodech, au chapitre 9. En effet, l’unité, pour ce qui concerne les Juifs, apparaît à l’évidence, y compris en ce qui est directement lié à la terre. Il n’est pas d’autre pouvoir ici-bas. Tout émane de l’unité de D.ieu et il en est ainsi pour l’ensemble de la création, jusque dans son moindre détail.
Néanmoins, afin de respecter le libre arbitre, la possibilité a été donnée, en différentes situations, de commettre une erreur. Mon beau-père, le Rabbi, souligne(2) que les ‘Hassidim sont avisés et ne remettent pas à demain ce qu’ils peuvent accomplir aujourd’hui. Ils ne font pas passer “ la récompense que l’on recevra le lendemain ” avant “ l’action qui est nécessaire en ce jour ”.
Vous conviendrez donc, dès le début de votre voyage et au milieu de celui-ci, avant d’arriver à destination, que tout n’est qu’unité de D.ieu. De fait, ce long développement peut être résumé par le bref dicton(3) de mon beau-père, le Rabbi, concernant les délégués des Sages et les collecteurs des Yechivot, selon lequel leur rôle consiste à récolter des biens matériels et à semer de la spiritualité.
Le Zohar, tome 2, page 184b, dit que chaque acte du service de D.ieu doit être joyeux et épanoui. C’est ainsi que l’on attire la Joie céleste, que D.ieu accorde la réussite, avec une joie qui brise toutes les limites.
Notes
(1) Le matériel du spirituel.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°1882.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°935, 1134, 1140 et 1196.