Lettre n° 1314

Par la grâce de D.ieu,
26 Kislev 5712,
Brooklyn

Je vous bénis et vous salue,

Je voudrais évoquer avec vous l’importance de ce que vous écrivez vous-même et vous en montrer l’importance, c’est-à-dire établir le caractère primordial du mariage. Vous affirmez ne trouver personne que vous soyez susceptible d’épouser.

J’ai, néanmoins, bon espoir qu’en adoptant une optique juste pour considérer les prétendants que vous rencontrez, vous pourrez, avec l’aide de D.ieu, trouver celui qui convient, matériellement et spirituellement.

Il faut toujours garder présent à l’esprit qu’en ce bas monde, rien n’est parfait et il en est de même pour les hommes. Aucun ne peut posséder toutes les qualités et il ne faut donc pas imaginer pouvoir trouver une telle personne, comme on pourrait l’espérer.

Dès lors qu’aucun homme ne peut cumuler toutes les qualités, il est clair que l’on possède soi-même des défauts, mais on les considère avec indulgence. Il faut donc méditer à tout cela. Dans certains domaines, on doit même, jusqu'à un certain point, faire des concessions, en émettant le voeu qu’avec le temps, une partie de ces défauts, réels ou imaginaires, s’améliorent et se dissipent.

Si vous considérez le mariage de cette façon, votre choix sera considérablement simplifié et vous envisagerez la question de votre mariage d’une manière beaucoup plus sereine.

Je voudrais également vous faire remarquer qu’il est impossible de se faire une représentation exacte de ce que seront deux personnes, après leur mariage. En effet, il s’agit d’un événement majeur de leur vie, qui la transforme complètement. Or, on ne peut pas anticiper ces changements. Cela signifie que, lorsqu’il s’agit d’un mariage, on n’a pas pleinement le choix et qu’il faut s’en remettre à D.ieu, Qui conduira le couple vers le bonheur et le bien.

Et, l’on peut concrètement vérifier que l’on adopte, en général, une telle attitude, que l’on connaît ensuite le bonheur, jusqu'à cent vingt ans.

Il en va de même, dans votre cas. Vous ne pouvez prétendre vérifier d’emblée, pour chaque parti qui vous est proposé, ce qu’il sera très exactement après le mariage. Sur ce point, il faut s’en remettre à D.ieu, Qui peut diriger le grand monde et donc en faire de même, en particulier, pour le petit monde que chacun constitue, afin d’obtenir le bien matériel et spirituel à la fois.

J’espère que vous lirez la présente lettre une fois, puis une seconde, que vous méditerez à ce que je vous écris. L’idée essentielle que je voudrais vous communiquer est la suivante. A partir d’aujourd’hui, vous devez perdre l’idée que vous pouvez constater d’emblée que le parti qui vous est proposé ne vous convient pas. Bien au contraire, il faut vous dire que D.ieu vous fait assurément rencontrer quelqu’un qui vous convient. Celui-ci peut être l’homme qui est destiné à être votre mari.

Il faut donc s’interroger et savoir exactement de quoi il s’agit. Je souhaite que vous trouviez bientôt quelqu’un qui vous convienne, matériellement et spirituellement, que vous bâtissiez un foyer juif, basé sur la Torah et les Mitsvot.

Avec ma bénédiction,

N. B. : Vous pouvez m’écrire dans la langue que vous manipulez le plus aisément, en russe, en Yiddish ou en français.