Semaine 26

  • Chel’ah
Editorial
Pour un rire d’enfant

Il y a, en ce moment, comme un frémissement dans l’air. C’est cette sorte de mouvement presque imperceptible qui laisse entrevoir que de grandes choses sont en germe, prêtes à apparaître et qu’elles promettent bien des merveilles. Dans ce frémissement, il y a aussi comme des ondes de fraîcheur, toute la beauté et la grandeur d’une joie d’enfant.
Décidément, nos yeux ne nous ont pas trompés lors de la lecture du calendrier: nous sommes à la fin du mois de juin et, dès la semaine prochaine, c’est l’ouverture des centres aérés Gan Israël.
Si l’habitude ne commandait pas trop souvent l’ampleur de nos réactions, nous aurions perçu ce nouveau commencement comme un véritable événement communautaire. Ne s’agit-il pas de centaines d’enfants qui, les vacances arrivées, vont pouvoir faire les plus fondamentales expériences du monde: vivre et rire, apprendre et s’amuser, rêver et réfléchir ? Car c’est bien là l’enjeu. Les centres aérés Gan Israël ne sont pas une simple solution temporaire à un problème de garde d’enfants. Ils sont ce lieu magique où tous se retrouvent et se souviennent, cet espace où la vie même paraît prendre de plus belles couleurs que le temps ne parvient jamais à estomper.
Cela ressemble à un rêve: se rattacher à son héritage, la Torah, avec le plaisir et le bonheur du jeu, rire à chaque instant qui passe en sachant y retrouver comme un goût d’éternité. C’est le secret des Gan Israël. Existe-t-il quelque chose de plus beau et de plus précieux, quelque chose qui évoque l’avenir de manière plus expressive qu’un sourire d’enfant ? Lorsqu’on s’interroge sur la réussite d’une activité de ce type, il suffit de regarder le visage de chacun de ceux qui y participent. Ce que l’on peut y lire dépasse largement ce qu’il est possible d’en écrire.
La semaine prochaine, les Gan Israël ouvrent leur porte. Ils n’ont guère besoin qu’on leur souhaite "bonne chance" car cela va de soi. Faisons-le quand même, ne serait-ce que pour dire qu’il n’est pas encore trop tard et que, dans ces centres aérés pas comme les autres, il y a toujours de la place pour ceux qui voudraient concrètement goûter au bonheur.
Etincelles de Machiah
L’Unité de D.ieu

Décrivant les temps futurs, après la venue du Machia’h, le prophète Zacharie (14: 9) annonce: “En ce temps-là, D.ieu sera Un et Son Nom sera Un”. Il convient de comprendre ce que signifie cette insistance sur la notion d’unité divine.
Aujourd’hui, l’Unité de D.ieu n’est pas manifeste, à telle enseigne que la création peut sembler être une entité indépendante jouissant d’une parfaite auto-suffisance. Lorsque le Machia’h sera venu, à l’inverse, l’Unité absolue de D.ieu sera manifeste pour tous et en tout. Chacun verra alors que l’univers est inexistant devant la Lumière Divine qui le pénètre et lui donne vie.

(d'après Torah Or, Vaéra, p. 55c) H.N.
Vivre avec la Paracha
la La liberté du choix

Qui prit l'initiative d'envoyer les explorateurs ? Si l'on observe la manière dont l'histoire est relatée dans la Paracha de Bamidbar, ce fut un commandement divin: Et D.ieu parla à Moché en ces termes: "Envoie pour toi des hommes pour espionner la terre de Canaan que Je vais donner aux Enfants d'Israël... Un homme, un homme par tribu tu enverras, chacun d'eux un prince…" Bamidbar 13 :1-2). Mais lorsque Moché relate ces événements, quarante années plus tard, il dit au peuple d'Israël : "Et vous vous êtes approchés de moi et avez dit: "Laisse-nous envoyer des hommes devant nous, pour qu'ils observent le pays et reviennent avec des rapports concernant le chemin par lequel nous monterons et les villes dans lesquelles nous pénétrerons ". Et la chose a paru adéquate à mes yeux et j'ai pris douze hommes parmi vous, un homme par tribu…" (Devarim 1 :22-23). Les commentateurs réconcilient ces deux récits de l'envoi des explorateurs en expliquant que l'initiative vint bien du Peuple d'Israël. "Moché consulta alors D.ieu, Qui lui dit: "envoie pour toi des hommes…" impliquant par là: envoie-les selon ce que te dictera ta compréhension. Je ne te dis pas quoi faire. Fais comme ce qui te semblera adéquat" (Rachi). Aussi la mission des explorateurs, bien qu'elle eût reçu le consentement divin, était-elle une entreprise humaine, née du désir du peuple et menée à bien parce que "la chose avait paru adéquate" aux yeux de Moché. Le résultat fut un tragique sursaut dans le cours de l'histoire juive. Les espions ramenèrent un rapport des plus démoralisants, ce qui eut pour conséquence que le Peuple perdit foi en la promesse de D.ieu de lui donner la terre d'Israël en héritage éternel. La génération entière fut alors jugée ne méritant pas d'hériter la terre et il fut décrété qu'elle finirait sa vie dans le désert. Ce n'est que quarante ans plus tard que le successeur de Moché, Yehochoua, conduisit une nouvelle génération, à travers la rivière du Jourdain, à la Terre promise. (Yehochoua et Calev furent les deux seuls explorateurs qui parlèrent positivement de la conquête de la terre et les deux seuls membres de cette génération à y entrer.) Jusqu'à cette période, D.ieu avait donné des directives spécifiques à Moché et au Peuple d'Israël, virtuellement à chaque pas de leur cheminement. Le cas des explorateurs est le premier exemple dans lequel D.ieu dit: "Je ne vous dis pas quoi faire, faites comme bon vous semble". Cela n'aurait-il pas dû éveiller, dans l'esprit de Moché, une lueur d'inquiétude ? En fait, c'est ce qui se passa. Nos Sages rapportent que Moché envoya Yehochoua avec la bénédiction: "Que D.ieu te délivre de la conspiration des explorateurs" (Rachi, Bamidbar13: 16). Mais dans ce cas, pourquoi les envoya-t-il ? Et si, quelle qu'en soit raison, il jugeait nécessaire de les envoyer, pourquoi ne les bénit-il pas tous comme Yehochoua? Le libre-arbitre Un élément fondamental de notre mission dans la vie est celui du choix. Si D.ieu avait créé l’homme comme une créature qui ne peut faire le mal, alors Il aurait pu également créer, en premier lieu, un monde parfait, ou pas de monde du tout. Le propos du désir de D.ieu dans la Création est qu’il existe un monde imparfait et que nous choisissions de le parfaire. C’est précisément cette possibilité de l’erreur de notre part qui donne une signification à nos accomplissements. Jusqu’à l’épisode des explorateurs, D.ieu avait donné une ligne de conduite sans équivoque pour chacun des problèmes auquel les Juifs étaient confrontés dans leur vie. Ils avaient la possibilité de désobéir, cependant cela aurait été contraire à leurs instincts les plus profonds. Un second niveau de choix fut introduit par la réponse de D.ieu à Moché à propos des Explorateurs. Quand Moché entendit D.ieu dire: “fais comme bon te semble”, il comprit que D.ieu ouvrait une nouvelle, plus profonde et plus vraie encore, dimension de choix dans la vie de l’homme. En créant un domaine dans lequel Lui, le Créateur et Maître absolu du monde déclarait: “Je ne te dis pas quoi faire”, D.ieu impartissait une signification encore plus grande aux actions humaines. Là et seulement là, réside le véritable choix; là et seulement là n’y a-t-il rien pour nous diriger dans quelque direction que ce soit. Quand nous pénétrons cette arène, nous encourrons des risques plus grands: la possibilité de se tromper est plus réelle et les conséquences de nos erreurs plus dévastatrices. Mais lorsque nous réussissons à découvrir, sans instruction et sans aide d’En- Haut, la manière la plus efficace pour pénétrer la Terre Sainte et actualiser la Volonté Divine, notre action prend infiniment plus de valeur et de sens. Le moi de Yehochoua C’est la raison pour laquelle Moché détacha des explorateurs bien qu’il fût pleinement conscient des risques de leur mission, sans même une bénédiction pour qu’ils soient gardés des pièges des actions humaines. S’il les avait bénis, s’il leur avait donné une part de sa propre force spirituelle pour réussir leur mission, il aurait miné l’occasion unique que D.ieu avait accordée en consentant à ce que cette mission soit menée selon leur propre compréhension. Le but était qu’à la fois Moché (en décidant ou non de les envoyer) et les explorateurs (en exécutant leur mission) soient entièrement indépendants, guidés uniquement par leurs propres compréhension et humanité. Le seul qui reçut la bénédiction de Moché fut Yehochoua qui était “le serviteur fidèle… ne quittant jamais la tente (de Moché)” (Chemot :33,11). Pour Moché, bénir Yehochoua ne signifiait donc pas le doter d’une force qui lui était étrangère. Le moi entier de Yehochoua était Moché. Armé de la bénédiction de Moché, Yehochoua restait totalement et pleinement indépendant, c’étaient là son essence et son moi, plutôt que quelque chose qui lui était imposé de l’extérieur. Tel était Yehochoua, celui qui avait totalement négocié l’arène du véritable et libre choix, celui qui conduisit le peuple d’Israël dans la terre de Canaan. Car la conquête de Canaan et sa transformation en une “Terre Sainte” représente notre entrée dans un lieu où ne sont pas dispensées de directives divines claires pour nous permettre de distinguer le bien du mal, et où c’est en toute indépendance que nous devons découvrir comment sanctifier cet environnement pour en faire une demeure pour D.ieu.
Le Coin de la Halacha
Comment se comporte-t-on au Ohel (tombeau du Rabbi) ?

Quelles prières doit-on faire au Ohel ?
Il faut dire au moins un chapitre des Psaumes. Si on ne s'est pas rendu au Ohel durant 30 jours, on doit aussi dire la bénédiction : “Achère Yatsare Ete'hem Badine”.
Peut-on prier pour des bienfaits matériels ?
Certainement. Le “matériel” d'un Juif relève du domaine spirituel.
Qu'est-ce qu'un “PaNe” ?
Littéralement c'est un “Pidione Néfech”, un papier sur lequel on mentionne son nom, le nom de sa mère et ses différents problèmes.
On devrait lire ce “Pane” en se représentant qu'on est debout devant le Rabbi (celui qui est entré en audition privée doit se rappeler cette “Yé'hidout”). Après avoir lu le “Pane” (auquel on peut rajouter oralement d'autres demandes), on doit le plier, le déchirer et le déposer au Ohel.
Comment se conduit-on au Ohel ?
On ne doit pas entrer avec des chaussures en cuir. On quitte le Ohel en marchant à reculons. Une fois qu'on a quitté le cimetière, on se lave les mains rituellement mais on ne doit pas les sécher.
Par ailleurs: le 3 Tamouz, on allumera une bougie de 24 heures qui brûlera depuis mercredi soir 2 juillet 2003 au jeudi soir 3 juillet 2003. On donnera davantage de Tsédaka (charité) ; on dira davantage de Psaumes et on étudiera les Michnayot commençant par les lettres du nom du Rabbi. On prendra de bonnes résolutions en l'honneur du Rabbi.

F. L. (d'après Rav Marlow et Rav Kolodny)

Coutumes liées au jour de la Hilloula du Rabbi – 3 Tamouz
(Cette année: jeudi 3 juillet 2003)


Le Rabbi avait fixé un certain nombre de coutumes à respecter à l’occasion de la Hilloula du Rabbi précédent. Ce sont ces mêmes coutumes qui ont été reprises pour le 3 Tamouz. En voici quelques unes:

• On allumera une bougie de 24 heures.
• Pendant chacune des trois prières du jour, on allumera cinq bougies devant l’officiant.
• Le matin, on donnera de la Tsédaka (charité), au nom de chacun des membres de sa famille, pour une institution du Rabbi.
• On consacrera un moment dans la journée pour parler du Rabbi et de sa grande Ahavat Israël à sa famille et son entourage.
• On étudiera les chapitres de Michnayot correspondant aux lettres qui constituent le nom du Rabbi.
• On étudiera les enseignements du Rabbi.
• On rédigera un “PAN”, “Pidyon Néfech”, une lettre de demande de bénédictions, en y précisant son prénom et le prénom de sa mère, qui sera lue sur le Ohel du Rabbi.
N° de Fax du Ohel: (00 1718) 723 44 44
N° de Fax du Beth Loubavitch: 01 45 26 24 37
Adresse du Ohel : 226-20 Lewis Blvd – Cambria Hignts New York 11411
e-mail : www.ohel.chabad.org
De Recit de la Semaine
Trois mots pour Israël

En cette sombre nuit de mai 1956, une bande de feddayins s’était introduite dans les vergers du village de Kfar ‘Habad. Ils avaient pénétré dans la synagogue de l’école d’agriculture et avaient tiré avec leurs fusils Karl Gustav: cinq étudiants et leur jeune professeur avaient été tués et dix autres enfants avaient été blessés. Leur sang pur et saint avait coulé sur les livres de prières qui étaient tombés de leurs mains...
Les villageois de Kfar ‘Habad étaient de rudes ‘Hassidim, barbus, larges d’épaules, endurcis par des années de guerre et de communisme en Union Soviétique. Ils découvrirent la scène avec horreur: un pogrom en Israël ! Un pogrom contre Loubavitch ! Ils se mordaient les lèvres de rage. Les femmes se tordaient les mains et murmuraient prières et supplications, en hébreu, en yiddish et en russe tandis que les larmes n’arrêtaient pas de couler. Tout le village était horrifié, désespéré.
Ces ‘Hassidim avaient survécu aux pogromes du Tsar Nicolas; l’Armée Rouge n’avait pas réussi à les intimider et les Cosaques ne les avaient pas fait plier. Ils avaient été exilés, déportés, asservis dans les Goulags de Sibérie mais là, ils étaient hébétés et sans force. Le sang avait coulé dans le pays qui devait être le refuge de tous les Juifs en danger dans le monde.
Au centre du village se tenait Reb Avraham Myers qui avait été un officier de haut rang dans l’armée russe. La légende racontait qu’il s’était tenu calmement et avait chanté des mélodies ‘hassidiques quand une bande de soldats l’avaient battu avec les crosses de leurs fusils. Maintenant il se révoltait contre D.ieu : “Maître de l’univers ! Pourquoi ? Jusqu’à quand ? En quoi les enfants auraient-ils fauté ?”
Le désespoir et le sentiment de rejet avaient envahi le village et menaçaient de saper jusqu’à ses fondations. Certains considéraient déjà ce tragique événement comme un présage que leur rêve d’une vie paisible en Terre Sainte était prématuré. Peut-être devait-on tout démanteler et chercher refuge sous des cieux plus cléments ? Le village se mourrait à petit feu...
Cependant il était clair qu’avant de prendre une décision, il fallait demander l’avis du Rabbi.
Rien ne serait accompli sans qu’il n’en soit informé. Tous attendaient le télégramme de “là-bas”, de Brooklyn mais, inexplicablement, il n’arrivait pas. Quatre jours avaient déjà passé depuis l’attaque terroriste. On avait bien sûr envoyé immédiatement un long télégramme au Rabbi pour l’informer de la tragédie. Mais le Rabbi ne répondait pas. Que se passait-il ? Pourquoi ce silence ? Pas un mot de condoléances pour réconforter ses ‘Hassidim brisés par l’épreuve ?
Il faut savoir que l’échange de lettres entre le Rabbi et ses ‘Hassidim fait partie intégrante du mode de vie Loubavitch. Chaque problème, chaque prise de décision, que ce soit du domaine public ou privé, est soumis à la réponse du Rabbi. Qu’elle vienne par courrier normal, express ou par télégramme, la réponse du Rabbi est courte, succinte mais précise. Alors pourquoi tardait-elle tant sur un sujet si dramatique ? Les anciens du village n’avaient pas d’explication et comme les heures et les jours passaient, les âmes tourmentées se désespéraient, les cœurs se faisaient plus lourds et l’angoisse était presque palpable.
Dans les semaines qui suivirent, des lettres arrivèrent de New York, de leurs cousins et amis, qui décrivaient ce qui s’était passé durant ces quatre jours interminables :
La nouvelle tragique des événements en Israël était parvenue juste avant la réunion ‘hassidique que le Rabbi tenait habituellement à la fin du mois de Nissan. Mais les secrétaires du Rabbi avaient décidé de ne rien lui dire auparavant. Cependant le Rabbi parla de dévouement suprême, du peuple juif prêt au sacrifice de sa vie pour la sanctification du Nom de D.ieu, de la reconstruction de la Terre Sainte et de la délivrance avec Machia’h. Des larmes coulaient des yeux du Rabbi. Il pleurait, chantait et pleurait encore.
Pourquoi le Rabbi pleurait-il ? Seuls ceux qui savaient pouvaient le deviner…
Mais le Rabbi n’avait pas été prévenu !
La réunion s’était terminée. Les ‘Hassidim étaient retournés chez eux et le Rabbi était entré dans son bureau. Le cœur battant, deux vieux ‘Hassidim avaient frappé à la porte et lui avaient tendu le terrible télégramme. Le Rabbi s’était enfoncé dans son fauteuil. Il avait fermé sa porte et ne l’avait pas ouverte durant trois jours. Puis il avait appelé son secrétaire et lui avait transmis la réponse, les trois mots de la réponse.
Le télégramme arriva. La nouvelle se répandit dans le village: le Rabbi avait répondu. Hommes, femmes et enfants, tous se rassemblèrent pour écouter la réponse courte, trois mots en hébreu, mais trois mots qui suffirent à sauver le village du démantèlement et ses habitants du désespoir: “Behemshekh Habinyane Tina’hamou” : “En continuant la construction, vous serez consolés !”
Maintenant les ‘Hassidim avaient la maîtrise de leur avenir. Ils savaient ce qu’ils devaient faire. Construire! Le Rabbi avait dit de construire. La nuit même, ils tinrent une réunion pour concrétiser la volonté du Rabbi. Après une courte discussion, on décida de créer une école où des enfants défavorisés apprendraient les métiers de l’imprimerie. Là où le sang avait coulé sur les livres, une nouvelle école surgirait et de nouveaux livres seraient imprimés.
Dès le lendemain matin, tous les habitants du village s’étaient assemblés et avaient déblayé le terrain pour procéder à la fondation du nouveau bâtiment. La joie était de retour dans leurs gestes, dans leurs regards.
Sans attendre, les ‘Hassidim de Kfar ‘Habad avaient accompli la requête du Rabbi: sans l’aide de philanthropes ou d’organisations caritatives, ils avaient récolté 50.000 livres israéliennes et, un an après la tragédie, la construction avait été achevée.
Les trois mots du Rabbi avaient sauvé le village.

“ Yediot A’haronot ” - 5 mai 1957,
traduit par Feiga Lubecki