Semaine 38

  • Yom Kippour
Editorial

Le secret de Yom Kippour

Tout a sans doute été dit sur Yom Kippour : sa grandeur et sa solennité, sa noblesse et sa subtile douceur et le fait que chacun sache y trouver sa place. Pourtant, on ne se lasse jamais de redire le caractère particulier de cette journée. On la garde au fond de soi comme un souvenir vivant, une chose que l’on chérit parce qu’ancienne et précieuse et qui sait, en même temps, avoir toute la vigueur du présent et l’enthousiasme de l’avenir. Pourquoi donc Yom Kippour est-il ce jour qui ne se détache d’aucune conscience ?
De fait, à Yom Kippour, chacun ressent comme un appel profond, qui le touche plus qu’il ne saurait le dire. C’est un appel qui le traverse de part en part, se saisit de lui et l’entraîne dans ce grand voyage du jour. L’appel vient de loin : c’est l’essence du Créateur qui s’adresse à lui, souligne la mystique juive. Mais, alors qu’il est fait ainsi référence à l’Infini, cette voix pénètre jusqu’au niveau – pour ainsi dire intimiste – de l’essence individuelle de la créature. Peut-être approche-t-on le secret du moment : l’Infini s’unissant au fini, D.ieu à l’homme ? Est-ce un hasard si les Sages du Talmud qualifie cette journée de «jour unique de l’année» comme si, finalement, c’est d’une unité surprenante et bouleversante qu’il était alors question ?
A l’époque où le Temple se dressait sur sa colline, à Jérusalem, ce jour était celui où, pour la seule fois de l’année, un homme, le Cohen Gadol – le grand-prêtre – entrait dans l’endroit le plus saint qui ait jamais existé en ce monde : le saint des saints, au cœur même du Temple. Il y priait, demandant à D.ieu qu’Il accorde à tous une année de vie et d’abondance. En ce lieu et en ce moment où le plus haut niveau du spirituel apparaissait, c’est de vie quotidienne qu’il était ainsi question. Car c’est ainsi que vont les choses. De même que le monde ne doit pas gêner ou obscurcir le spirituel, le spirituel ne doit pas faire oublier le monde ou en détourner. C’est dans le monde et dans chaque seconde de la vie que l’on s’attache à D.ieu et Yom Kippour sait réunir ces deux pôles de toute existence humaine.
C’est aussi pourquoi on n’en sort pas inchangé. On sait que D.ieu pardonne les fautes commises. On sait aussi que la vie reprend sur des bases nouvelles. L’unité essentielle ressentie en ce jour nous conduit au-delà de nous-mêmes et ce dépassement nous mène à une réalité meilleure que celle que nous avons vécue jusqu’ici. Pour une année bonne et douce.

Etincelles de Machiah

«Quand mon temps viendra-t-il ?»

Chaque année, à Roch Hachana, des représentants de toutes les nations se présentent En-Haut pour plaider pour leur peuple et leur pays. Machia’h se présente également parmi elles. Lui aussi a une requête à formuler : «Quand mon temps viendra-t-il de délivrer le peuple d’Israël ?»
Les représentants des nations lui disent : «Pourquoi viens-tu ? Ne vois-tu pas que, chaque année, tu repars déçu, sans rien avoir obtenu, que cela en devient presque risible ?» En effet, s’il est dit au Machia’h, D.ieu nous en préserve, que son temps n’est pas encore arrivé, il s’en va, couvert de honte.
Aussi il plaide et implore devant le Créateur de l’univers : «Encore combien de temps devons-nous rester dans cet exil amer et souffrir tous ces tourments ? Quand mon temps viendra-t-il enfin ?»

Vivre avec la Paracha

Yom Kippour

Dans un petit village du fond de l’Europe Centrale, à plusieurs heures de route de la plus proche communauté juive, vivait une famille juive. Une fois par an, pour Yom Kippour, ils faisaient tous le long voyage qui les menait à la ville, afin de prier avec leurs coreligionnaires
Une année, le père de famille se leva très tôt, la veille de Yom Kippour et se prépara pour le voyage. Ses fils, qui n’étaient pas si empressés que lui, poursuivaient tranquillement leur sommeil. Impatient de se mettre en route, il dit à sa famille : «Ecoutez, je vais commencer le trajet à pieds, pendant que vous vous préparez. Je vous attendrai au pied du grand chêne, au croisement des routes.»
Marchant d’un pas allègre, le villageois atteignit bientôt l’arbre et s’étendit sous son ombre pour attendre la charrette qui emportait sa famille. Epuisé par de nombreux jours de travail harassant, il s’endormit. Pendant ce temps, les siens avaient chargé la charrette et s’étaient mis en route. Mais dans l’excitation du voyage, ils oublièrent leur vieux père. Ils ne s’arrêtèrent pas à la croisée des chemin, devant le grand chêne et ne virent pas la silhouette endormie du père.
Quand le villageois se réveilla, le soir était déjà tombé. A de nombreux kilomètres de là, les prières du Kol Nidré avaient commencé dans la synagogue de la ville. Levant les yeux au ciel, le vieil homme s’écria : «Maître de l’univers ! Mes enfants m’ont oublié. Mais ce sont mes enfants aussi je leur pardonne. Toi aussi, comporte Toi ainsi pour ceux de tes enfants qui T’ont abandonné…»

Cette histoire a été racontée par la grand-mère du Rabbi Précédent, la Rabbanit Rivkah Schneersohn.


A Yom Kippour, nous jeûnons. C’est ce que fait le Juif à Yom Kippour. Il est bien conscient qu’un éclair ne va pas jaillir instantanément et le frapper s’il mange, mais ce jour-là peu importe la récompense ou la punition. Il ne mange pas parce qu’il comprend que D.ieu ne veut pas qu’il le fasse. Il sait qu’un Juif ne le fait pas à Yom Kippour.
Il se peut bien que la veille, il n’ait pas ainsi senti les choses. Il se peut bien qu’il ait été laxiste dans l’observance d’un commandement ou d’un autre. Mais le jour de Yom Kippour, il sent qu’il doit se comporter comme un Juif le doit.
Pourquoi ? Parce qu’il y a quelque chose de spécial en ce jour. Nos Sages expliquent cette idée en se servant de la Guematria, c'est-à-dire l’interprétation numérique de la Torah. Le mot hébreu désignant «le Satan» a la valeur numérique de 364. Pendant 364 jours de l’année, le Satan a le pouvoir de défier et tenter le Peuple Juif. Mais un jour, un seul, le Satan ne jouit d’aucun pouvoir et c’est à Yom Kippour. Le Juif n’est tout simplement pas intéressé par ce qu’il a à lui offrir. A Yom Kippour, il a d’autres choses dans son esprit. Yom Kippour est le jour où il faut être Juif.
Que se passait-il à Yom Kippour ? A l’époque du Temple de Jérusalem, le Grand Prêtre, le Cohen Gadol, pénétrait dans le Saint des Saints (Kodech Hakedochim) et se trouvait seul, face à D.ieu. Aucun être humain ou spirituel n’avait le droit de faire une intrusion pendant ce face à face avec Lui.
Chaque année, cette entrevue se répète dans notre propre cœur. L’essence de l’âme juive est une avec l’essence de D.ieu. Ce lien est constant et n’est pas le produit de nos efforts. Par conséquent, ni nos pensées ni nos paroles ni nos actes ne peuvent l’affaiblir. Au niveau de cette union essentielle, il n’existe rien en dehors de la Divinité, aucune séparation d’avec Lui n’est possible.
Cette union existe en dehors du temps. Mais dans les limites du temps, elle se révèle à Yom Kippour ; Ce jour-là, chacun de nous «pénètre dans le Saint des Saints» et passe du temps «seul avec D.ieu».
Il s’agit du cœur de la prière de Néilah, le service final des prières de Yom Kippour. Néilah signifie «clôture». Certains Sages interprètent ce nom comme signifiant que les portes des cieux sont en train de se fermer et qu’il ne reste que quelques instants brefs pour que nos prières puissent encore y pénétrer. Selon la pensée de la ‘Hassidout, le sens en est que les portes sont fermées derrière nous. Chacun d’entre nous est «enfermé», seul à seul et un avec D.ieu.
A ce niveau d’union essentielle, il n’existe rien en dehors de la Divinité, aucune possibilité d’être séparé de D.ieu, aucune possibilité que l’âme ne soit affectée par le péché.
La révélation de ce niveau de relation avec la Divinité enlève les tâches des fautes commises. Cette purification est un processus naturel car la révélation de notre lien profond avec D.ieu renouvelle notre attachement à Lui, à tous les niveaux.
C’est le sens des paroles de nos Sages selon lesquelles : «l’essence du jour pardonne». A Yom Kippour, notre lien le plus profond et le plus essentiel avec D.ieu est révélé et dans ce processus, chaque élément de notre potentiel spirituel se trouve revitalisé.
Cette expérience spirituelle renouvelle également notre vie dans les sphères matérielles, nous octroyant des bénédictions et ayant pour résultat que chacun d’entre nous est béni d’une bonne et douce année, dans toutes nos préoccupations matérielles et spirituelles.

Voir à l’horizon
Maïmonide décrit Yom Kippour comme «le moment de la Techouva pour tous, pour les individus comme pour la communauté». L’expression ultime de ces paroles se vérifiera à l’ère de la Rédemption, quand, comme l’enseigne le Zohar, texte fondamental de la mystique juive, Machia’h incitera tous, même les Justes, à se tourner vers D.ieu dans la Techouva.
Qu’est-ce que la Techouva ? Revenir à D.ieu en se concentrant sur l’étincelle juive qui brille en chacun d’entre nous. A l’ère de véritable spiritualité qu’introduira Machia’h, tous, même ceux qui paraissent avoir atteint la spiritualité parfaite, prendront conscience des limites humaines qui les restreignent et chercheront le cœur profond de leur potentiel spirituel.
De la même façon, c’est l’expression de ce potentiel de Techouva qui servira de catalyse pour la Rédemption. Car si nous aspirons à atteindre notre profondeur spirituelle, nous hâterons la révélation de la Divinité dans toute l’existence. Comme l’écrit Maïmonide : «Israël ne sera sauvé que par la Techouva. La Torah a promis qu’en dernier ressort, vers la fin de son exil, Israël reviendra [à D.ieu], et sera immédiatement sauvé».

Le Coin de la Halacha

Que fait-on à Yom Kippour ? (cette année samedi 22 septembre)

Dans la semaine qui précède Yom Kippour, on procède aux «Kapparot» : on fait tourner autour de sa tête trois fois un poulet vivant (ou un poisson, ou une somme d’argent multiple de 18) en récitant les versets traditionnels ; puis on donne le poulet (ou le poisson ou la valeur monétaire) à une institution charitable.
La veille de Yom Kippour (cette année vendredi 21 septembre 2007), on a coutume de demander au responsable de la synagogue du gâteau au miel, symbole d’une bonne et douce année. Il est d’usage que les hommes se trempent au Mikvé (bain rituel), si possible avant la prière de Min’ha. On met les vêtements de Chabbat. Après la prière de Min’ha, on fait un repas de fête, sans poisson ni viande, mais avec du poulet. Après le repas, les parents bénissent les enfants et leur souhaitent d’aller toujours dans le droit chemin.
Après avoir mis des pièces à la Tsedaka, les femmes mariés allument au moins deux bougies avant 19h30, horaire de Paris (les jeunes filles et petites filles allument une bougie) et récitent les deux bénédictions suivantes :
1) Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Achère Kidéchanou Bémitsvotav Vetsivanou Lehadlik Nèr Chel Chabbat Vechel Yom Hakipourime.
Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde, qui nous as sanctifié par Ses Commandements et nous as ordonné d’allumer la lumière de Chabbat et de Yom Kippour.
2) Barou’h Ata Ado-naï Elo-hénou Mélè’h Haolam Chéhé’héyanou Vékiyémanou Véhigianou Lizmane Hazé.
Béni sois-Tu, Eternel, notre D.ieu, Roi du monde qui nous a fait vivre, qui nous as maintenus et nous as fait parvenir à ce moment.
Il est d’usage d’allumer également une bougie qui dure au moins vingt-cinq heures et sur laquelle on récitera la bénédiction de la «Havdala» à la fin de la fête. On allume aussi des bougies de vingt-cinq heures à la mémoire des parents disparus.
On enlève les chaussures en cuir et on met des chaussures en toile ou en plastique. Les hommes mariés mettent le grand Talit et le «Kittel» (vêtement rituel blanc).
Tout Yom Kippour, on récite la deuxième phrase du Chema Israël («Barou’h Chem…») à voix haute. Il est interdit de manger, de boire, de s’enduire de crèmes ou de pommades, de mettre des chaussures en cuir, d’avoir des relations conjugales et de se laver (sauf si on s’est sali ; de même, on se lave les mains pour des raisons d’hygiène). On passe la journée à la synagogue.
Le samedi matin, on ne récite pas la bénédiction : «Cheassa Li Kol Tsorki» («Qui veille pour moi à tous mes besoins») car on ne porte pas de vraies chaussures.
Les malades demanderont au médecin et au Rabbin s’ils doivent jeûner ou non.
A la fin du jeûne, on écoute la sonnerie du Choffar.
Après Yom Kippour, on se souhaite mutuellement «Hag Samea’h». Si possible, on prononce la bénédiction de la lune. On récite la prière de la Havdala après 20h33, horaire de Paris. Durant le repas qui suit le jeûne, il est d’usage de parler de la construction de la Souccah et, si possible, on construit effectivement la Souccah tout de suite après le repas.

F. L.

De Recit de la Semaine

Son plus long Yom Kippour

En Union Soviétique, des l’âge de quatorze ans, les filles étaient obligées de travailler pour le Parti Communiste. La jeune Sarah Raizes fut ainsi affectée à une usine de verre : là elle apprit à mélanger le sable avec divers composants puis à placer les plaques de verre dans de larges récipients portés à une très haute température dans un four qui était plutôt une fournaise.
Elle devait se présenter au travail tous les jours, sans exception : ceci était vérifié grâce à un registre dans lequel chacun devait pointer. Malheur à celui qui manquait sans une excuse valable ! Sarah ne travaillait pas le Chabbat et fut vite repérée par les responsables du Parti et on lui fit subir toutes sortes de vexations sous prétexte qu’elle n’était qu’un parasite. On la traîna devant des comités pour répondre à de véritables interrogatoires et tenter de lui faire signer des documents accusant les autres : ceux qui avaient osé la convaincre de ne pas travailler Chabbat.
Mais Sarah affirmait fermement qu’elle n’était pas victime d’un lavage de cerveau et que d’aucune manière, on ne parviendrait à la faire changer d’avis. Une fois, le commissaire chargé de la faire avouer devint si frustré et furieux qu’il lui lança à la figure le premier objet qui lui tomba sous la main : un lourd support en marbre posé sur son bureau. Il avait bien visé et Sarah porta toute sa vie une longue balafre sur son front…
A l’approche de Yom Kippour, Sarah ne savait plus que faire pour respecter le jour le plus saint de l’année. Nombre de Juifs qui avaient tenté de ne pas travailler ce jour-là avaient été sévèrement et cruellement punis.
Les heures passaient ; désespérée, Sarah décida de se rendre à l’infirmerie et de prétendre qu’elle était malade.
Mais en vain.
Les médecins découvrirent bien vite sa véritable intention et, furieux, menacèrent de l’envoyer pour vingt-cinq ans en Sibérie pour ses «bêtises». «Ceux qui refusent de travailler ne sont que des parasites et doivent être forcés d’apporter leur contribution à la patrie» déclarèrent-ils.
Elle retourna, le cœur brisé, à son atelier de verre. Comment pourrait-elle échapper à cette épreuve ? Il devait bien exister une solution ! D.ieu devait l’aider, d’une manière ou d’une autre.
C’est alors qu’elle s’aperçut que la manche de son tablier était imbibée de sang. Perdue dans ses pensées, elle ne s’était même pas aperçue qu’elle avait heurté un tesson de bouteille et que le sang giclait de toute la longueur de son bras.
Quel bonheur !
Sans même réaliser sa souffrance physique bien réelle, elle ne vit dans cette blessure impressionnante que le prétexte qu’elle recherchait désespérément. Elle retourna à l’infirmerie, en dissimulant autant que possible sa joie. Les médecins qui l’avaient examinée juste auparavant n’étaient plus là et on lui affecta une femme médecin qui s’occupa d’elle avec dévouement. Elle parvint après bien des efforts à arrêter l’hémorragie et à suturer la plaie qu’elle recouvrit d’un bandage.
Cette femme chaleureuse et maternelle chercha à atténuer la douleur de sa patiente. Elle lui proposa des médicaments analgésiques mais Sarah refusa. Elle lui proposa un verre de lait chaud qu’elle refusa. Aussi. Sarah était de plus en plus pâle et le médecin la supplia de boire pour recouvrer la santé et reconstituer sa réserve de sang. Mais Sarah se contenta de hocher la tête et de répondre : non !
Ceci dura longtemps. Le médecin ne l’abandonna pas ainsi. Finalement, en soupirant, elle emmena Sarah dans un petit bureau, non sans avoir vérifié que personne ne les voyait. Dans cette pièce brûlait une bougie de vingt-quatre heures : «Moi aussi, je suis juive ! murmura-t-elle avec une sourire amer. Moi aussi je tente de respecter Yom Kippour de mon mieux !»
Soulagée par la tournure des événements, Sarah se confia à la femme médecin qui, elle aussi, lui raconta sa vie et ses difficultés pour pratiquer un peu les Mitsvot. Ensemble elles récitèrent et chantèrent les prières qu’elles connaissaient par cœur. Elles vibrèrent en se racontant la fête de Yom Kippour telle qu’elle était célébrée dans le Temple de Jérusalem. Ah ! Comme le visage du Cohen Gadol était rayonnant quand il sortait du Saint des Saints, comme la pureté et la sainteté étaient palpables à cette époque ! Ah ! Comment tout cela reviendra avec la venue du Machia’h… !
A la fin de Yom Kippour, elles prononcèrent ensemble le Chema, fermèrent les yeux très fort en se représentant une synagogue où l’on entendait le son du Choffar annonçant la fin du jeûne…
Sarah se remit bien vite de sa mésaventure. Pour elle, tout ceci avait été un véritable miracle.
Bien des années plus tard, quand grand-mère Sarah me raconta cette histoire, moi un de ses nombreux petits-enfants, elle rappela la gentillesse de cette femme et cette longue journée passée ensemble dans ce bureau : des larmes coulaient encore le long de ses joues. Puis elle releva sa manche : or il faisait froid ! Mais elle tenait à ce que son petit-fils soit témoin :
«Regarde» !
Le long de son bras, une cicatrice d’une vingtaine de centimètres attestait de sa volonté de respecter Yom Kippour même sous l’effroyable tyrannie soviétique.
Cela avait été son plus long Yom Kippour, celui qui resta gravé sur son bras tout au long de sa vie.
Et comme j’en ai été témoin, il restera aussi gravé, pour toujours, dans ma mémoire.

Ari Kievman
N’shei Chabad Newsletter
Traduit par Feiga Lubecki