Semaine 44

  • Le’h Le’ha
Editorial
Le monde des hommes, simplement

Comme l’époque est étonnante ! Nous venons à peine, au fil du calendrier juif, de recommencer l’année et, par conséquent, le cycle de lecture de la Torah avec son récit de la création du monde, du Déluge et de la geste d’Abraham que, comme une eau montante, le quotidien rugit aux portes des villes. De nouveau, la sérénité et l’harmonie semblent être des idéaux lointains, des espoirs que l’on commence à craindre inaccessibles. Voici que de nouveau les abords de la ville font retentir le grondement de ceux qui, se pensant exclus, refusent qu’on les incluse et choisissent les voies de la destruction, d’eux-mêmes et des autres. Les fondements de la société deviennent des objets de haine et, bien vite, des symboles et donc des cibles. Rien n’y échappe : ni le savoir ni l’autorité. La civilisation a fini par créer ses négateurs.

Lorsque les eaux du Déluge montèrent, détruisant le monde, Noé se réfugia dans l’Arche qu’il avait construite sur l’ordre de D.ieu. Sauvé avec sa famille, il refonda le monde des hommes. Abraham affronta aussi une humanité bien souvent sans pitié. Il sut vivre en son sein sans oublier son rôle ni sa mission. Il fut l’homme « venu de l’autre côté » car le monde entier était d’un côté et lui de l’autre. Il éleva ainsi tous ceux de son temps. C’est que, pour vouloir construire, il faut être conscient que les choses ont un sens. Il faut savoir que chacun est indispensable car il est partie prenante dans le plan divin. Il faut enfin avoir la certitude inébranlable que tout est toujours perfectible. Ce n’est sans doute pas un chemin de facilité ; nul ne peut ignorer le brutal contraste qu’il fait avec la volonté d’immédiateté, caractéristique de notre époque. Mais, face aux « eaux tumultueuses », peut-il y avoir des réponses simples ?

Finalement, tout cela ne veut-il pas dire que tout est affaire de valeurs morales et spirituelles ou, en d’autres termes, de conscience ? L’autorité est légitime quand elle se fonde sur elles et le savoir est précieux qui permet d’y accéder. Et l’harmonie n’est pas imposée du dehors quand elle est vécue comme l’irremplaçable tissu de la vie et le seul cadre digne de celui qui est le couronnement de la création : l’être humain. Cela semble une utopie ? Ce n’est, si nous le voulons, que le véritable monde des hommes.
Etincelles de Machiah
Moïse ou Machia’h ?

Un jour, on interrogea Rabbi Chnéour Zalman de Liady, le fondateur du hassidisme ‘Habad : « Qui est plus grand ? Moïse ou Machia’h ? »

Le Rabbi répondit alors : « Machia’h est le plus grand de deux. Moïse est comparable à un médecin sans expérience tandis que Machia’h est comme un médecin ayant largement fait ses preuves. »
(d’après un commentaire du Rabbi de Loubavitch -
Chabbat Parchat Bamidbar 5739)
Vivre avec la Paracha
Lé’h lé’ha : la richesse

Au début du coucher du soleil, un profond sommeil s’empara d’Abram ; et voici, une épouvantable, une immense obscurité descendit sur lui. Et [D.ieu] dit à Abram : «Sache que tes enfants seront étrangers dans une terre qui ne leur appartient pas, [où] ils seront asservis et torturés… et ensuite ils en sortiront avec une grande richesse» (Béréchit 15 :12-13).
Il est de fait que tout au long de notre histoire, nous avons été «étrangers dans une terre qui n’est pas la nôtre». L’exil égyptien précéda notre naissance en tant que nation, l’exil babylonien suivit la destruction du Premier Temple, l’exil grec vit le jour à l’ère du Second Temple et notre exil présent commença avec la destruction romaine du Saint Temple en 69 (avant l’ère commune) et nous n’en avons pas encore émergé après plus de dix-neuf siècles sous l’hégémonie de puissances étrangères.
L’exil, Galout en hébreu, est bien plus que l’éloignement physique de sa patrie. Une personne en exil est privée de l’environnement qui nourrit son mode de vie, ses principes et ses valeurs, son identité spirituelle. En exil, tous ces concepts sont menacés car la responsabilité en repose sur l’individu seul. Il doit faire appel à ses propres ressources de volonté et de persévérance pour survivre. Selon les paroles de nos Sages : «Tous les voyages sont dangereux».
Pourquoi sommes-nous en Galout ? Le Galout est communément interprété comme une punition pour nos manquements nationaux et individuels. En fait, les Prophètes n’ont de cesse de le décrire comme tel et dans nos prières nous nous lamentons du fait que «à cause de nos fautes, nous avons été exilés de notre terre». Mais si le Galout n’était qu’une punition pour le péché, son intensité devrait peu à peu diminuer, avec la repentance pour les erreurs l’ayant suscité. Et pourtant, il se trouve que le Galout s’intensifie de plus en plus à mesure qu’il progresse. Plus encore, notre statut d’exilés avait été prédit à Avraham dans son alliance avec D.ieu comme partie intégrante de la mission juive dans l’histoire, bien avant que les péchés qu’il est censé punir ne soient accomplis.

La promesse
Pour mieux comprendre le sens du Galout, il nous faut nous attarder sur «la grande richesse» que D.ieu promit à Avraham comme résultat du séjour de ses enfants en terre d’Egypte. En fait, cette promesse constitue un thème récurrent dans le récit de l’exil égyptien et de l’Exode, à tel point que l’on a l’impression que ce fut là le véritable but de notre esclavage en Egypte.
Dans Sa première entrevue avec Moché, quand D.ieu Se révéla à lui, au buisson ardent, Il S’assura d’inclure la promesse que «quand vous partirez, vous ne le ferez pas les mains vides. Chaque femme demandera à sa voisine et à ceux qui résident dans sa demeure des ustensiles en or, des ustensiles en argent et des habits… et vous viderez l’Egypte [de sa richesse]».
Au cours de la plaie de l’obscurité, alors que la terre d’Egypte était plongée dans une obscurité si épaisse que les Egyptiens ne pouvaient bouger de leur place, le Peuple Juif , que la plaie n’affectait pas, pouvait évoluer à son aise dans les maisons égyptiennes. Cela, nous dit le Midrach, pour que les Juifs puissent faire un inventaire de la richesse de l’Egypte de sorte que si les Egyptiens devaient nier l’existence d’objets de valeur leur appartenant, les Juifs les leur demanderaient, preuve à l’appui, au moment de quitter l’Egypte.
Et juste avant l’Exode, D.ieu dit à nouveau à Moché : «Je te prie de parler aux oreilles du peuple pour que chaque homme demande à son proche [égyptien] les ustensiles d’or et d’argent». D.ieu est pratiquement en train de supplier les Enfants d’Israël de s’emparer de la richesse de l’Egypte !
Le Talmud explique que le Peuple Juif n’était pas désireux de retarder son départ d’Egypte pour réunir des richesses :
A quoi cela est-il comparable ? A un homme qui se trouve enfermé dans une prison et à qui l’on dit : «demain, tu seras libéré de la prison et tu recevras beaucoup d’argent». L’homme répond : «Je vous en supplie, libérez-moi aujourd’hui et je ne demande rien de plus»… [Ainsi D.ieu devait-Il les supplier :] «Je vous en prie, demandez aux Egyptiens des ustensiles d’or et d’argent pour que le Juste [Avraham] ne dise pas : «Il a accompli ’ils seront asservis et torturés` mais Il n’a pas accompli : ‘et par la suite ils sortiront avec une grande richesse` ».
Mais il est sûr qu’Avraham également aurait été prêt à effacer cette promesse de «grande richesse» pour hâter la libération de ses enfants. Il paraît donc évident que l’or et l’argent que nous avons sorti d’Egypte constituaient une composante indispensable de notre rédemption.

L’éclat dans l’or
Le Talmud offre l’explication suivante pour le phénomène du Galout : «Le peuple d’Israël a été exilé parmi les nations dans le seul but que des convertis viennent le rejoindre».
Au niveau le plus élémentaire, cela fait référence aux nombreux non-Juifs qui, dans le cours des siècles de notre dispersion, sont entrés en contact avec les Juifs et ont été inspirés pour se convertir au Judaïsme. Mais les enseignements de la ‘Hassidout expliquent que cela fait également référence à des «âmes» d’une espèce différente qui sont transformées et élevées au cours de nos exils : les «étincelles de sainteté» contenues dans la réalité matérielle.
Le Ari Zal enseignait que chaque objet, chaque force et chaque phénomène dans l’existence possèdent une «étincelle de sainteté», un point de divinité qui constitue son «âme», son essence et son projet spirituels. Cette «étincelle» incorpore le désir divin que la chose existe et sa fonction dans le plan divin pour la Création. Quand une personne utilise quelque chose pour servir son Créateur, elle pénètre son enveloppe de matérialité et révèle et réalise son essence divine.
C’est à cette fin que nous avons été dispersés sur la surface de la terre : pour que nous puissions entrer en contact avec les étincelles de sainteté qui attendent la rédemption dans tous les coins de la terre.
Chaque âme possède ses propres étincelles éparpillées dans le monde et qui font partie intégrante d’elle-même : aucune âme n’est complète avant d’avoir révélé ces étincelles qui sont liées à son être. Aussi les individus se déplacent-ils au cours de leur vie, poussés d’un lieu à l’autre, d’une occupation à une autre, par des forces qui semblent dues au hasard. Mais tout est voulu par la Providence Divine qui guide chaque homme vers des possessions et des opportunités profondément et intrinsèquement liées à son âme personnelle.
C’est ainsi que la Torah nous relate la manière dont Yaakov risqua sa propre vie pour retourner chercher quelques «petites jarres» qu’il avait laissées de l’autre côté de la rivière Yabbok. «Le Juste, remarque le Talmud, accorde de la valeur à ses possessions plus qu’à son corps». Car il reconnaît le potentiel divin renfermé dans chaque particule de matière et voit en chacune de ses possessions une composante de sa propre intégrité spirituelle.

La leçon
Il est des moments où l’individu à tendance à s’échapper du Galout en s’enfermant dans un cocon de spiritualité, passant ses jours et ses nuits à l’étude de la Torah et à la prière. Mais au lieu d’échapper au Galout, il ne fait que s’y enfoncer davantage car il abandonne les membres de sa propre âme ; ses étincelles de sainteté, dans le désert de la matérialité brute.
Ce n’est qu’en relevant les défis que la Providence Divine met sur notre chemin, en utilisant chaque pépite d’or et d’argent pour le service divin que nous sortons ces étincelles de leur Galout, réalisons ainsi une rédemption personnelle et hâtons la rédemption universelle quand «le grand Choffar sera entendu et ceux qui sont perdus viendront des terres d’abondance et les abandonnés des terres de restriction et ils s’inclineront devant D.ieu sur la Montagne Sainte à Jérusalem».
Le Coin de la Halacha
Quels sont les usages liés à la naissance d’un enfant juif ?

Les futurs parents évitent d’annoncer la grossesse avant le début du cinquième mois ; cependant ils peuvent en aviser leur très proche famille au début du quatrième mois. Il est d’usage de vérifier les Mezouzot de la maison pendant la grossesse.
Une femme enceinte ne conduit ni une mariée sous la ‘Houppa (dais nuptial) ni un petit garçon pour la Brit Mila (circoncision).
Elle donnera chaque jour des pièces à la Tsedaka (charité) en plus des pièces qu’elle donne habituellement. De même, elle glissera chaque vendredi soir et veille de fête une pièce dans la boîte de Tsedaka de Rabbi Meïr Baal Haness.
Le futur père récite le Tehilim (Psaume) 20 chaque soir après le Chema du soir et répète le second verset («Yaane’ha»…) en demandant mentalement à D.ieu de considérer qu’il ressent toutes les allusions contenues dans ces versets.
Une femme enceinte se montre particulièrement attentive à toutes les lois de la Torah pour le bien de l’enfant ; elle évite de contempler des animaux ou objets non cachères.
La future maman emporte dans la salle de travail la feuille où est inscrit le psaume 121- «Chir Lamaalot» - contenant des versets et formules de protection, aussi bien pour la mère que pour l’enfant. Après la naissance, cette feuille est placée dans le berceau du bébé ou accrochée au mur de sa chambre. (On peut se procurer la feuille du Chir Lamaalot auprès du Beth Loubavitch). Ainsi même le tout petit enfant ouvrira les yeux sur des versets saints et sera exposé plutôt à des objets de culte juifs et des mots de Torah.
Pour des raisons de pudeur, le futur père ne se trouve pas dans la salle de travail pendant la naissance. Il attendra à l’extérieur en récitant des Tehilim (Psaumes).

F. L. (d’après Rav Yossef Kolodny)
De Recit de la Semaine
Comme son grand-père

En octobre 1944, après cinq mois à Auschwitz, je fus transféré au camp d’extermination de Dachau, en Bavière. Peut-être parce que j’étais l’un des plus jeunes détenus – je n’avais que treize ans – je fus favorisé par un officier S.S. qui me nomma responsable de la nourriture : je devais me tenir à la porte de la cuisine toute la journée et crier «attention !» quand cet officier entrait pour son inspection quotidienne. En m’entendant, tout le personnel de la cuisine se mettait au garde à vous jusqu’à ce que le SS hurle : «Continuez votre travail !». Apparemment, on appréciait le timbre aigu de ma voix et c’est pourquoi je fus maintenu à ce poste jusqu’à la fin de la guerre.
Etre responsable de la nourriture signifiait que j’avais accès à des trésors – tels que du pain ou des légumes - susceptibles de sauver ma vie mais aussi celle de nombreux autres déportés. Certains d’entre eux ont ainsi pu survivre à leurs terribles conditions d’internement et vivent encore à Williamsburg aujourd’hui.
Un jour, un prisonnier d’une quarantaine d’années s’approcha de moi en m’appelant «Kicsi», ce qui signifie «Petit garçon» en hongrois et ce qui était d’ailleurs devenu mon surnom au camp. Il s’appelait Chmouel Farbenblum et était responsable d’une baraque. Son fils de quinze ans, Tsvi, venait de se remettre d’un accès de typhus, mais était en train de mourir de faim à l’infirmerie. Il me demandait donc de lui fournir chaque jour une pleine marmite de soupe épaisse pour le ramener à la vie. Une marmite ! C’était absolument impossible ! Je parvenais par-ci par-là à dérober un croûton de pain ou des épluchures de légumes mais une marmite ! Ce serait bien vite remarqué et on me punirait sévèrement. Mais Monsieur Farbenblum n’accepta pas mes arguments ; il attendit que je termine ma journée de travail puis m’attrapa par ma veste et me força à le suivre jusqu’à la baraque où gisait son fils : «Viens voir mon fils ! Juste regarde-le !»
Celui-ci était étendu sur une fine couche de paille. Son long corps desséché n’était que peau sur les os. Il était si faible qu’il ne parvenait plus à ouvrir les yeux.
Je demandai à M. Farbenblum : «Vous êtes responsable de la baraque et c’est vous qui partagez la nourriture entre tous les détenus. Pourquoi n’agissez-vous pas comme tous les autres chefs et ne prélevez-vous pas un peu de la ration de chacun pour favoriser votre fils ?»
Non, M. Farbenblum n’était pas d’accord : «Jamais je ne pourrais agir ainsi : voler les autres déportés – même pour une toute petite quantité – afin de mieux nourrir mon propre fils ! Chaque miette de pain est vitale pour un détenu !»
«Même pour sauver votre propre fils ?» J’étais stupéfait.
«Même pour cela !» répondit-il fermement.
Il soutenait que si je volais de la nourriture de la cuisine, cela ne diminuerait pas les rations des prisonniers.
J’étais tellement ému par le refus de M. Farbenblum de léser ses codétenus que je lui promis de mettre tout en œuvre pour lui fournir ce qu’il me demandait. C’est ainsi qu’il put se glisser souvent dans la cuisine pour dérober ce dont son fils avait le plus besoin.
A la libération, les Américains répartirent les survivants dans différentes directions et ce n’est que deux ans plus tard que nous nous croisâmes à nouveau en Tchécoslovaquie : en voyant sur l’autre trottoir un homme d’une quarantaine d’années avec un jeune homme de belle allure, je les reconnus. M. Farbenblum m’embrassa avec effusion et me présenta son fils Tsvi : «C’est mon fils, c’est vous qui l’avez maintenu en vie !»
Je leur rendis visite ; M. Farbenblum qui était maintenant dans le commerce de tissus et d’aiguilles me prépara un grand paquet de ces fournitures à apporter en Hongrie – où elles étaient introuvables – où je devais retourner pour le mariage de ma sœur.
Finalement, j’émigrai aux Etats-Unis et les Farbenblum en Israël.
Durant les décades qui suivirent, je complétai mon éducation précocément interrompue, me mariai, éduquai mes enfants et travaillai dur. J’avais comme mis de côté mes souvenirs des camps mais, une fois la retraite arrivée et les enfants mariés, tout revint à la surface.
J’appris que le père, Chmouel, était décédé dans les années soixante-dix et que son fils Tsvi s’était installé en Australie. Dès que j’entendais parler de quelqu’un qui venait de ce pays, je demandais s’il connaissait Farbenblum : c’était presque devenu un sujet de plaisanterie pour mes enfants. Mais un jour ma fille reçut un invité qui put même préciser son adresse et sa nouvelle identité : Tsvi Farbenblum se faisait maintenant appeler Sam Moss, il avait deux fils mariés et des petits-enfants qui allaient se marier prochainement… à New York !
Nos deux familles étaient très contentes et, en même temps, un peu inquiètes, de nos futures retrouvailles. Mais tous deux nous avons survécu à l’émotion de la réunion…

* * *

Un mois plus tard, lors du mariage de ‘Hanna Moss, Rav Israël Deren de Connecticut était présent et entendit toute cette histoire. Il se leva et annonça qu’il avait quelque chose à ajouter à cette histoire :
«Il y a quelques années, j’eus le privilège d’amener Steven et Caroll Moss devant le Rabbi pour recevoir de sa main du gâteau au miel à Hochaana Rabba. Je présentai Caroll au Rabbi en précisant qu’elle était une descendante de Rabbi Chnéour Zalman, fondateur de la ‘Hassidout ‘Habad (son nom de jeune fille était Chnéour). Mais le Rabbi se tourna vers Steven et lui dit : «Vous devez agir comme votre grand-père !». Bêtement, je pensai que le Rabbi ne m’avait pas entendu et je répétai : «C’est Caroll qui est une descendante de Rabbi Chnéour Zalman !». Le Rabbi la regarda et lui dit : «Vous devez suivre les lois qu’il a consignées dans son Choul’hane Arou’h (code de lois juives)» puis il se tourna à nouveau vers Steven en répétant : «Vous devez agir comme votre grand-père !»
«À l’époque, continua Rav Deren, j’ignorais ce que cela signifiait mais maintenant j’ai compris ! Après avoir entendu comment Chmouel Moss-Farbenblum s’est comporté dignement même à Dachau, je comprends pourquoi le Rabbi a demandé à Steven de ressembler à son grand-père !»

Les trois petits-fils du regretté Chmouel Farbenblum sont tous devenus de grands donateurs, dévoués corps et âme à diverses organisations charitables ; ils ont suivi l’injonction du Rabbi et, comme leur grand-père, sont décidés à aider les autres au maximum.

Au fond, Sam Moss m’était reconnaissant de lui avoir sauvé la vie, mais je dois encore davantage de reconnaissance à son père pour m’avoir donné le mérite de sauver une vie et m’avoir enseigné une si grande leçon de droiture !

Oscar Heller
N’shei Chabad Newsletter
traduit par Feiga Lubecki