Diffuser la lumière est bien l’idée centrale de ‘Hanouccah. Cette volonté apparaît sans ambigüité dans les allumages du chandelier de la fête réalisés dans l’espace public. Tous peuvent alors voir la lumière s’élever et éclairer tout ce qu’elle touche, ne laissant aucune place aux forces de la nuit.
En cela, cette lumière est précieuse pour tous les hommes. Plus encore, le progrès technologique a permis, en notre époque, l’apparition d’une tradition nouvelle. Chaque année, un des soirs de la fête, un allumage international est organisé. Dans différentes villes de divers pays – dont Jérusalem, New York, Paris etc. – réunies en direct par liaison satellite, on allume au même moment les lumières de ‘Hanouccah.
En cet instant solennel, chacun, où qu’il se trouve, peut assister à la célébration organisée matériellement si loin de lui mais spirituellement et moralement si près. Une leçon s’impose ici comme de sois même : chacun, qui qu’il soit, détient un immense pouvoir. De même que, par une telle retransmission, on voit qu’une seule personne peut illuminer la nuit qui l’entoure et faire bénéficier de son acte tous ceux qui le regardent, y compris de l’autre côté de la planète, ainsi prenons-nous conscience de la puissance de chaque individu. Un seul de ses gestes peut éclairer toute l’humanité, la terre entière.
Plus encore, cette liaison, dont la lumière est, à la fois, le motif et le but, Quand la fête est Mondial relève l’étonnante unité des hommes. Aux quatre coins du monde, une fête identique est célébrée. Aux quatre coins du monde, dans des conditions de vie profondément différentes, les hommes se réunissent et peuvent se parler l’un à l’autre, oubliant les distances géographiques ou culturelles. Les hommes s’unissent et peuvent se venir en aide quand cela est nécessaire. Voir l’autre, c’est un peu le connaître. La lumière de ‘Hanouccah, qui rappelle aussi celle de la création du monde, souligne cette unité, cette fraternité profonde pour un univers de justice et de bien.
C’est là une notion essentielle, d’autant plus que cette année est, pour le judaïsme, l’« Année du Rassemblement ». A l’époque du Temple de Jérusalem, tout le peuple se réunissait pour entendre le roi lire des passages de la Torah et puiser, dans cette cérémonie, l’indispensable « crainte de D.ieu ». Un allumage public de ‘Hanouccah n’est-il pas aussi un « Rassemblement » et la « crainte de D.ieu » une forme de lumière ?

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