Nos Sages expliquent que le verset ouvrant la Paracha signifie : lehazhir guedolim al haketanim, ce que l'on traduit littéralement par «pour avertir les plus âgés à propos des enfants». Cela implique qu'un parent doit prendre la responsabilité de l'éducation de ses enfants. Nous ne devons pas attendre passivement que leur éducation s'accomplisse naturellement. Cela n'aura pas lieu. Si nous n'investissons pas d'efforts personnels, et si nous ne faisons que simplement nous reposer sur les professeurs et l'école, le caractère de nos enfants n'évoluera pas.
C'est dans cet esprit que le Rabbi Rachab (Rabbi Chalom Dov Ber de Loubavitch) enseignait que tout comme la Torah requiert que nous mettions chaque jour les Tefiline, elle exige également que nous passions une demi-heure par jour à réfléchir à l'éducation de nos enfants.
Le terme lehazhir renferme également une autre allusion. Zohar, sa racine, signifie «resplendissant» ou «splendeur». Nous pouvons en conclure qu'en travaillant à l'éducation de nos enfants, notre propre âme scintillera dans la splendeur. Car, le moyen le plus efficace que possèdent les parents pour donner une bonne éducation à leurs enfants est l'exemple, leur exemple. Quand un parent manifeste, continuellement et systématiquement, une qualité dans sa conduite, il est fort probable que son enfant la reproduira. C'est ainsi que si nous voulons influencer nos enfants, que nous désirons leur inculquer certaines vertus, des valeurs et des traits de caractère positifs, ils doivent tous briller dans notre propre personnalité.
L'effet est réciproque. En entreprenant de communiquer avec nos enfants et de leur apporter des enseignements, nous grandissons nous-mêmes. Les traits de caractère que nous jugeons importants et que nous cherchons donc à leur transmettre se renforcent et s'accentuent en nous-mêmes lorsque nous cherchons à les partager avec autrui.