Lettre n° 59

[3 Adar II 5703]

Au Rav Y. O.(1)

Je me permets de m'adresser à vous pour formuler la requête suivante.

Un jeune homme qui s'appelle... travaille actuellement, pour l'armée, à Washington. Son père est un homme qui craint D.ieu et lui-même est de nature agréable, se laisse facilement diriger dans le bon sens. Il peut se libérer, chaque jour, pendant un certain temps, de son travail.

On peut donc le convaincre de mettre chaque jour les Tefilin, de manger cacher, y compris sur son lieu de travail.

Ce jeune homme va vous rendre visite et je vous prie donc d'être proche de lui, physiquement et moralement, puis de me faire savoir les conséquences de l'influence que vous exercerez. Je vous en remercie d'avance.

Puisque nous évoquons le cas d'un soldat, peut-être pourriez-vous vous concerter avec d'autres personnes ayant la crainte de D.ieu, afin de fonder un comité pour fournir de la nourriture cachère aux soldats de votre ville. Dans de nombreuses grandes villes, de tels comités existent déjà et ont pu préserver de nombreux Juifs d'une nourriture Taref.

Bien évidemment, nous sommes prêts à vous aider, dans la mesure du possible.

Pour conclure en évoquant la Paracha, une question m'a été posée ces jours-ci(2) à propos de la Parchat Tétsavé, à propos de laquelle deux avis existent. Selon le premier, elle fut dite avant la faute du veau d'or, selon le second, après celle-ci. Une discussion oppose, à ce propos les Sages de la Michna. Le Zohar, en revanche, considère que les dons pour le Sanctuaire furent eux-mêmes apportés avant la faute du veau d'or. On peut s'interroger, à ce propos.

Avec ma bénédiction de Techouva immédiate, délivrance immédiate,

Rav Mena'hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif

Notes

(1) Rav Yaakov Ozer Doubrov, de Washington.
(2) Voir la lettre n°57.